Christopher Diericx, directeur de La Plagne Montalbert, nous a accordé un entretien pour tirer le bilan de la saison estivale, tout en évoquant déjà la prochaine saison hivernale dans les stations de La Plagne.
Quel bilan tirez-vous de cet été 2024 ?
En comparaison avec 2023, on constate une légère baisse de fréquentation, entre -3% et -5% selon les différents sites de La Plagne. Cette tendance est observée à l’échelle nationale et n’est pas propre à la montagne. Cela s’explique en partie par un printemps capricieux, qui a retardé les réservations, notamment en mai et juin, des mois essentiels.
« Juillet a été particulièrement difficile, avec une baisse de -7% à -8% par rapport aux années précédentes. »
La météo médiocre a freiné les envies de vacances. Juillet a été particulièrement difficile, avec une baisse de -7% à -8% par rapport aux années précédentes. Heureusement, août a connu une meilleure affluence, mais cela n’a pas suffi à compenser le retard pris en juillet.
Quel regard portez-vous sur l’évolution de la saison estivale à La Plagne ?
Cet été, la grande nouveauté a été l’Aérolive, avec un embarquement immédiat pour Live 3000. Une expérience unique où l’on se suspend pour admirer le paysage, notamment depuis la Roche de Mio et le téléphérique du glacier. Le public a été très réceptif, et cela a bien dynamisé la fréquentation.
Deux autres activités phares ont également marqué l’été : le Mountain Kart à Plagne Centre, avec également une nouvelle piste à Montalbert plus accessible et familiale, avec un dénivelé de 650 mètres, et enfin le Bike Park, très populaire auprès des vététistes. Ce dernier attire chaque année de nombreux amateurs de descente. La base de loisirs dans la vallée, avec l’accrobranche et la baignade surveillée, a également rencontré un franc succès.
Comment la station va-t-elle être animée durant l’automne ?
Pendant l’intersaison, les événements se concentreront dans la vallée, avec par exemple les Journées du Patrimoine les 21 et 22 septembre, permettant aux visiteurs de découvrir le patrimoine bâti de Montchavin et Les Coches.
« Nous avons observé que de nombreux vacanciers des stations voisines venaient skier à La Plagne, où l’enneigement est plus fiable. »
La saison culturelle débutera également, avec des spectacles à la salle de spectacle d’Aime, et des séances de cinéma dès octobre. Le festival « Explore », prévu pour les vacances de Toussaint, proposera une sélection de films autour de la montagne et des paysages.
Quelles sont les nouveautés annoncées et attendues cet hiver ?
La station ouvrira le 14 décembre et la saison se terminera le 21 avril pour les villages, et le 27 avril pour les sites d’altitude comme Plagne Centre, Bellecôte et Aime 2000. Cet hiver, la télécabine du glacier, en cours de remplacement après la première partie de la rénovation, ne sera pas encore prête. Le nouveau tronçon reliant Bellecôte à la Roche de Mio sera opérationnel pour l’hiver 2025-2026. Mais la remontée restera bien évidemment opérationnelle dans sa configuration actuelle.
Nous mettons également l’accent sur la promotion du ski de printemps, avec un événement repensé pour avril, avec la 12e édition de « Subli’Cimes ». À Noël, le spectacle « Neige de Feu » en partenariat avec le Puy du Fou marquera la Saint-Sylvestre avec un feu d’artifice au sommet de Plagne Centre, visible depuis plusieurs stations d’altitude, accompagné d’une diffusion musicale en direct.
Quel bilan tirez-vous des dernières vacances hivernales ?
Notre objectif reste toujours le même : satisfaire au mieux nos clients. Avec le changement climatique, les petites stations souffrent du manque de neige. Nous avons observé que de nombreux vacanciers des stations voisines, comme Valmorel ou La Clusaz, venaient skier à La Plagne, où l’enneigement est plus fiable. Nos pistes, avec 70% du domaine au-dessus de 2000 mètres, offrent une sécurité en termes de neige. Cet afflux a été bénéfique pour nous, et nous espérons que cela continuera cet hiver.
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Ces dernières années, nous avons anticipé ces changements. À Montalbert, nous avons créé 1500 lits en quatre ans, et d’autres investissements ont été réalisés, notamment pour améliorer la fluidité du trafic. Nous avons aussi rénové nos infrastructures, comme le télécabine de Montalbert, pour accueillir cette nouvelle clientèle et faire face à l’augmentation de la fréquentation.