Bourg Saint Maurice – Les Arcs – Depuis la mi-juillet, les portes de la « Friche Artistique et Solidaire » se sont ouvertes officiellement dans le quartier des Alpins. L’association, portée par Laure Mugnier, Hervé Barrioz et James Midol-Monnet, a pris possession de deux anciens bâtiments militaires pour y insuffler un souffle artistique, associatif et citoyen.
« L’an dernier, nous avions testé deux mois d’animations : concerts, expositions, soirées familiales, ateliers découverte. L’idée était simple : voir si la demande existait. La réponse a été immédiate : oui » raconte James Midol-Monnet.
De cette première expérimentation naît aujourd’hui une convention de trois ans avec la Ville. Objectif : transformer ce site encore brut en un tiers-lieu culturel où habitants, artistes et associations peuvent se croiser, créer et se retrouver.
« Notre rôle n’est pas d’inventer un nouveau modèle culturel, mais de fédérer ce qui existe déjà : le tissu associatif est dense, il ne demandait qu’à être regroupé au même endroit » souligne Hervé Barrioz.
Une programmation éclectique et inclusive
Dès cet été, la « Friche » s’anime trois jours par semaine (mercredi, jeudi, vendredi) avec une programmation élargie : concerts tous les quinze jours (cinq ou six soirées prévues cet été), du stand-up et des soirées thématiques, des sessions bien-être (yoga, qi gong, fitness) et ateliers dédiés aux seniors, des ateliers d’initiation avec des artistes locaux (peinture, sculpture, photo, artisanat) et des espaces de discussions et présentations associatives pour faire connaître les initiatives de la vallée.
Au centre du projet : un bar-café associatif, pensé comme un point de rencontre convivial et accessible. « Nous voulons un lieu qui appartienne aux habitants. Que chacun puisse pousser la porte pour boire un café, découvrir un artiste ou participer à un atelier » résume Laure Mugnier.
L’ambition est claire : faire de la « Friche » un pôle culturel reconnu dans la vallée. « Nous sommes encore au stade du chantier vivant, mais nous avançons avec l’idée d’une ouverture à l’année » confirme l’équipe. L’association souhaite aussi impliquer largement les habitants dans la programmation. « Chaque proposition est une porte ouverte, on veut donner la possibilité à tout le monde de s’approprier le lieu. »
Au-delà de la saison estivale, la « Friche » pourrait devenir un laboratoire culturel permanent dans une ville encore très marquée par son activité touristique. « Il ne s’agit plus seulement de loisirs saisonniers : nous voulons contribuer à une vraie vie à l’année. »