Bourg Saint Maurice – Les Arcs – Il est des bâtiments qui font corps avec leur station. Des adresses qui semblent là depuis toujours, intégrées au paysage comme un repère familier. À Arc 1600, « La Cachette » fait partie de ces lieux qui ont vu naître la montagne moderne. Érigée en 1971, en plein âge d’or de l’architecture intégrée, elle fut pensée dès l’origine comme un trait d’union entre hébergement, galerie commerçante et centre névralgique de la station.
Mais comme tant d’autres, ce bel hôtel savoyard avait fini par s’endormir. Jusqu’à ce que la famille Friendly Hotels, menée par Laurent Chelle – lui-même « Arcadien » de cœur – décide de le réveiller.
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« Ce fut une belle endormie, mais parfaitement située, avec une vraie histoire, un potentiel fou » confie-t-il. Et une mission : faire revivre l’esprit d’origine, en mariant patrimoine et confort moderne.
Une métamorphose fidèle à l’esprit des lieux
Rachetée en 2020, en pleine pandémie, « La Cachette » entame alors sa mue. Dix millions d’euros sont investis pour tout réinventer, sans rien trahir. « On a tout repris, mais avec respect : retrouver les grands principes architecturaux des années 70, comme l’effacement de la frontière dedans/dehors, la grande luminosité, l’usage de la pente » explique le propriétaire.

Les transformations sont profondes : isolation phonique repensée, mobilier chiné en grande partie chez Selency, matériaux bruts (bois massif, pierre naturelle, laine locale tissée chez Arpin…), tout a été conçu pour redonner de la chaleur, de la cohérence et du caractère à l’établissement.
Le cabinet Patriarche, grand nom de l’architecture alpine contemporaine, accompagne le chantier. « La Cachette » reprend vie dans une nouvelle élégance sobre, à mille lieues des pastiches tyroliens qui ont parfois effacé l’identité des stations françaises.
Un hôtel quatre étoiles, ouvert été comme hiver
Avec ses 88 chambres, ses 260 lits et sa position centrale, à deux pas du funiculaire reliant Bourg Saint Maurice, « La Cachette » est aujourd’hui le plus grand hôtel d’Arc 1600.
« Et surtout un des rares à ouvrir l’été, ce qui change profondément l’économie locale » souligne Laurent Chelle. Une évidence pour celui qui milite depuis des années pour une montagne vivante toute l’année.

Le restaurant, « Friendly Kitchen », accueille autant les clients de l’hôtel que les visiteurs de passage, avec une formule buffet qualitative, dont un buffet de la mer très couru le jeudi soir. L’été, la terrasse panoramique devient un lieu de vie, et le funiculaire du jeudi, prolongé jusqu’à 23h, permet aux locaux de venir savourer la soirée à 1600 mètres d’altitude.
Un bien-être réinventé pour les sportifs (et les autres)
Mais c’est sans doute dans son spa que « La Cachette » révèle le mieux sa nouvelle identité. L’hôtel propose un espace lumineux, ouvert, tourné vers la récupération et la détente active.
Deux jacuzzis, un sauna, quatre salles de soins, et un partenariat fort avec PhysioSki : ici, les massages sont pensés pour les corps en mouvement, les randonneurs comme les skieurs.

« On est à la montagne, pas en bord de mer : ce qu’on propose, ce sont des soins utiles, réparateurs, prodigués par des ostéopathes ou kinés » insiste le dirigeant. Le succès est immédiat. « Même le fondateur de PhysioSki n’en revenait pas de la rapidité de la montée en puissance » glisse-t-il en souriant.
Un lieu qui pense aussi le monde du travail autrement
Conscient de l’effacement progressif des frontières entre vie pro et perso, Laurent Chelle a aussi voulu faire de « La Cachette » un lieu hospitalier au sens large.
On peut s’y poser pour télétravailler sans être dérangé, trouver un coin calme pour une visio, sans forcément avoir besoin d’un espace de co-working structuré. « On ne vend pas du bureau, on vend un moment où l’on se sent bien. »
Tout est pensé dans cette logique de service intégré, de confort simple et juste : wifi ultra-performant, literie haut de gamme, silence parfaitement maîtrisé dans les chambres. Une exigence discrète, mais omniprésente.