Du 13 au 20 décembre, la station savoyarde accueille la 17ᵉ édition des Arcs Film Festival, un moment où le cinéma européen se dévoile dans toute sa diversité, juste avant l’effervescence des vacances de fin d’année.
Cette année, le programme frappe fort avec plus de 80 longs-métrages et 40 courts, une sélection dense, pointue, soigneusement façonnée pour révéler ce que le cinéma européen compte aujourd’hui de plus audacieux, de plus vibrant et de plus engagé.
À la tête du jury long métrage, un nom qui résonne largement : Dominik Moll, réalisateur acclamé de La Nuit du 12, Harry, un ami qui vous veut du bien et du récent Dossier 137.
À ses côtés, une invitée d’honneur dont la simple présence suffit à attirer la lumière : Isabelle Adjani, figure majeure du cinéma français et international.
Une édition profondément citoyenne
Mais si Les Arcs Film Festival a gagné en réputation, c’est aussi parce qu’il a su ancrer son identité dans une ligne éditoriale forte. Cette année, le fil rouge est clair et assumé : explorer les liens intimes entre cinéma et démocratie, interroger le rôle des images dans nos sociétés, donner la parole aux citoyens comme aux artistes.
Dans la vallée comme sur les hauteurs d’Arc 1800, la réflexion circule, s’écoute, se confronte.
Dès le samedi 13 décembre, le festival ouvre le débat avec une grande rencontre intitulée « Cinéma et démocratie : Aux Arcs, citoyens ! », réunissant notamment l’historien Marc Lazar et la journaliste Léna Mauger, avec en filigrane les résultats d’une enquête menée auprès de 300 lycéens de la cité scolaire de Bourg-Saint-Maurice.
L’esprit critique des jeunes générations y prend une place centrale, donnant à cette édition une couleur profondément citoyenne.
Un film politique emblématique
Le lundi 15 décembre, un autre moment fort attend le public : la projection de Z de Costa-Gavras, film emblématique du cinéma politique européen. L’œuvre sera suivie d’un ciné-débat en présence de Cyril Dion, réalisateur et militant, ainsi que Marc Lazar.
Entre salles de cinéma, médiathèque et cité scolaire, la journée sera marquée par une série d’échanges privilégiés autour de l’engagement, de la représentation et du rôle de l’art dans la compréhension de nos démocraties.
La semaine se clôt sur une autre rencontre marquante, le jeudi 18 décembre, avec un ciné-débat autour de Orwell : 2+2=5 de Raoul Peck. Plus de 300 lycéens sont attendus, preuve que le festival continue d’ancrer profondément son action dans la transmission et l’éducation à l’image.
Entre neige fraîche, ambiance de début de saison et salles obscures chauffées par la passion du cinéma, Les Arcs Film Festival s’impose plus que jamais comme l’un des premiers grands rendez-vous culturels de l’hiver.
