Du Galibier au Ventoux, en passant par l’Iseran ou le Glandon, les géants des Alpes s’apprêtent à sortir de leur hibernation. Avec le retour du printemps, cyclistes passionnés, grimpeurs aguerris ou curieux de l’itinérance retrouvent peu à peu leurs terrains de jeu favoris. Mais encore faut-il savoir quand les routes seront ouvertes…
Chaque année, c’est le même rituel : surveiller les hauteurs de neige, scruter les bulletins des routes départementales et patienter — parfois jusqu’à l’été — avant de pouvoir gravir les cols à plus de 1500 mètres d’altitude.
En 2024, certains, comme le col du Galibier ou de l’Iseran, n’ont pu rouvrir qu’à la toute fin juin, rattrapés de justesse par le Tour de France.
Alors que les engins de déneigement s’activent déjà dans plusieurs massifs, les premières dates prévisionnelles de réouverture sont désormais connues. Le point massif par massif.
Déjà ouverts
- Col de Montgenèvre (Hautes-Alpes – 1850 m)
- Col de Larche (Alpes-de-Haute-Provence – 1991 m)
- Col du Lautaret (Hautes-Alpes – 2057 m)
- Col de Vars (Hautes-Alpes – 2108 m)
Certains de ces axes sont maintenus ouverts tout l’hiver, comme le Lautaret, considéré comme un maillon logistique vital entre Alpes du Nord et du Sud.
mi-avril
- Col du Noyer (Hautes-Alpes – 1664 m)
- Col de la Cayolle (Alpes-de-Haute-Provence – 2327 m)
Fin avril
- Col d’Allos (Alpes-de-Haute-Provence – 2248 m)
Début mai
- Relais du Mont du Chat (Savoie – 1504 m)
- Col de la Colombière (Haute-Savoie – 1613 m)
- Col de l’Échelle (Hautes-Alpes – 1762 m)
Mi-mai
- Col de Joux Plane (Haute-Savoie – 1712 m)
- Mont Ventoux (Vaucluse – 1909 m)
- Col du Mont-Cenis (Savoie – 2080 m)
- Col d’Izoard (Hautes-Alpes – 2362 m)
Des cols emblématiques du Tour, où les légendes du cyclisme croisent les paysages lunaires et les épingles vertigineuses.
Fin mai
- Col du Glandon (Isère/Savoie – 1924 m)
- Cormet de Roselend (Savoie – 1968 m)
- Col de la Madeleine (Savoie – 1984 m)
- Col de la Croix de Fer (Savoie – 2068 m)
- Col du Petit-Saint-Bernard (Savoie – 2188 m)
Début juin
- Col du Granon (Hautes-Alpes – 2404 m)
- Col de la Bonette (Alpes-Maritimes – 2715 m)
La Bonette, souvent désignée comme la « route la plus haute d’Europe », fait figure d’étape ultime pour les cyclistes aguerris. Un sommet aussi impressionnant que symbolique.
Mi-juin
- Col de la Loze (Savoie – 2304 m)
- Col du Galibier (Hautes-Alpes/Savoie – 2645 m)
- Col Agnel (Hautes-Alpes – 2744 m)
- Col de l’Iseran (Savoie – 2770 m)
Ces derniers géants ne seront accessibles qu’à la toute fin du printemps, parfois au prix de longues opérations de déneigement dans des conditions extrêmes. Comme à l’Iseran, où des murs de neige de plusieurs mètres doivent parfois être entaillés pendant des semaines.