Dans les stations de ski françaises, près de 50 % des logements sont classés F ou G, considérés ainsi comme des passoires énergétiques. Une situation plus préoccupante que la moyenne nationale, qui se situe autour de 17 %.
On le sait, les appartements en montagne sont souvent pointés du doigt pour leur importante consommation en énergie. Et pourtant. La demande et les prix de l’immobilier en montagne se portent bien si l’on en croit les dernières études menées en ce sens.
Actuellement, en montagne, la part des logements énergivores varient ainsi de 15 % à Bellefontaine, dans le Jura, station la plus économe du classement, jusqu’à 90 % de logements considérés comme des passoires énergétiques, à Isola 2000, dans les Alpes du Sud.
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La part élevée de logements classés F ou G dans les stations de ski s’explique par plusieurs facteurs, notamment l’âge de construction des bâtiments, souvent réalisés avant les premières réglementations thermiques, et les conditions climatiques extrêmes dues à l’altitude.
La structure majoritairement composée de petits appartements, comme c’est le cas à Isola 2000, est également plus susceptible de se voir attribuer un mauvais classement de diagnostic de performance énergétique (DPE), car la consommation énergétique par mètre carré y est plus élevée.
Déjà des premières réglementations en 1974
Pour rappel, c’est lors de la grande phase de développement des stations de ski dans les années 60-70 (La Plagne, Val Thorens, Les Arcs…), composées majoritairement d’appartements dans des résidences construites rapidement, que la première règlementation thermique a vu le jour.
En 1974, cette dernière a fixé l’objectif de réduire de 25 % la consommation énergétique des bâtiments neufs en limitant les déperditions de chaleur, avec notamment l’imposition de la mise en place d’une fine couche d’isolation thermique et l’installation de thermostat de chauffages.
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Aujourd’hui, sur lun échantillon de 150 000 travaux de rénovation énergétique réalisés, on estime à 450 € par m2 le budget moyen d’une rénovation énergétique pour gagner une ou deux classes de DPE.
Des prix qui ne semblent pas effrayer certains investisseurs, qui y voient même une opportunité pour réaliser une plus-value à la revente après rénovation. Car comme évoqué précédemment, la demande pour les logements en montagne est toujours au beau fixe.