Perchée entre 1 050 et 1 160 mètres d’altitude, nichée au cœur des monts de la Madeleine, la Loge des Gardes pourrait bien changer de mains. Cette petite station de l’Allier, située à Laprugne, à la frontière de la Loire et du Puy-de-Dôme, est officiellement à vendre. Après plus de dix ans aux commandes, ses propriétaires cherchent un repreneur capable de lui redonner un nouvel élan.
Avec quatre remontées mécaniques, deux kilomètres de pistes de ski alpin et quinze kilomètres de pistes de ski de fond, La Loge des Gardes ne joue pas dans la cour des grands domaines des Alpes ou des Pyrénées. Pourtant, cette station créée dans les années 1960 a longtemps su séduire les skieurs locaux et les familles en quête d’un cadre intimiste et accessible.
Mais au fil des années, la neige s’est faite plus rare. Le changement climatique et les hivers capricieux ont contraint la station à réinventer son modèle économique.
Un engagement personnel devenu trop lourd
Sous l’impulsion de Philippe et Valérie Chevrier, un couple de Parisiens qui l’a achetée en 2013 via une annonce sur Leboncoin, la Loge des Gardes a su diversifier son offre en proposant des activités estivales : accrobranche, tyrolienne, VTT… Une transition réussie, mais qui demande une implication de tous les instants.
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Aujourd’hui âgés de 68 et 59 ans, les propriétaires souhaitent passer la main. Après plus d’une décennie d’efforts pour maintenir la station en activité, ils estiment qu’il est temps de laisser la place à un nouveau porteur de projet.
« La station demande énormément de temps et d’énergie » confient-ils dans les colonnes du Parisien. Si la fréquentation a su se maintenir grâce aux activités hors ski, l’avenir de la station repose désormais sur la volonté d’un repreneur prêt à relever le défi.
Un avenir en suspens
La vente de la station se fait dans la plus grande discrétion. Aucune information n’a encore filtré sur d’éventuels acheteurs, ce qui laisse les habitants de Laprugne dans l’attente. « On est tous informés, mais de pas grand-chose ! » avoue un adjoint au maire, tandis qu’un habitant regrette la fermeture du domaine cet hiver, alors que la neige était enfin au rendez-vous.
Alors, quel avenir pour la Loge des Gardes ? La station peut-elle trouver un nouveau souffle, portée par un investisseur prêt à miser sur une reconversion à l’année ? Dans un contexte où de nombreuses stations de moyenne montagne se battent pour leur survie, la Loge des Gardes représente un exemple emblématique des défis à venir : comment continuer à faire vivre ces espaces lorsque l’or blanc se fait plus rare ?