À Tignes, on connaissait les descentes en VTT, les randonnées sur sentiers alpins ou les balades autour du lac. Depuis quelques semaines, une nouvelle silhouette se faufile sur les chemins 4×4 : celle des trottinettes électriques tout-terrain de « Trot’Tignes », le projet lancé par Sébastien Roure.
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Installé dans la station depuis sept ans, ce passionné de montagne venu de région parisienne a d’abord enchaîné les saisons comme skiman, avant que le Covid ne le pousse à rester à l’année.
« L’idée est née le 23 juin de l’an dernier » raconte-t-il. « J’avais envie de proposer une activité qui permette de découvrir Tignes autrement, hors des sentiers battus et au-delà des itinéraires classiques de randonnée ou de VTT. »
Une machine conçue pour les pistes alpines
Les montures de « Trot’Tignes » n’ont rien de la trottinette urbaine. Fabriquées en Bretagne par un constructeur français, elles sont pensées pour affronter cailloux, pentes et chemins irréguliers.
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Leur cadre est taillé dans la masse, sans soudure, gage de robustesse, et la batterie, également française, offre une charge lente sécurisée. Équipées comme des VTT de descente, elles sont livrées avec casque, gants, et depuis peu, genouillères et coudières pour un maximum de sécurité.
Grâce à un arrêté municipal, « Trot’Tignes » est l’un des rares à pouvoir utiliser les chemins 4×4 de la station, habituellement réservés aux engins de service, bergers et propriétaires. Trois parcours sont proposés, mais le plus fréquenté part du Val Claret, contourne le lac, grimpe par le chemin du Tovière et s’aventure jusqu’au plateau du Marais, avec parfois un détour vers le lac du Chevril et la Grande Sassière.
Les sorties se font en petits groupes, encadrés par deux moniteurs, tous installés à Tignes, qui partagent volontiers anecdotes locales et points de vue secrets.
Entre sport et gourmandise
Les formules varient d’une heure à deux heures, avec, pour la plus longue, une halte gourmande en altitude. « On pose la nappe, on sort la charcuterie et le fromage, en partenariat avec Lagrange au Val Claret » sourit Sébastien. Une façon de conjuguer effort, paysages et gastronomie savoyarde.
Les tarifs vont de 45 euros pour une heure à 75 euros pour la sortie gourmande. L’activité est ouverte à partir de 14 ans et reste accessible à tous les publics : le doyen, cet été, a 80 ans.
Pour sa première saison, « Trot’Tignes » roule de mi-juin à fin août, avec l’espoir d’étendre la période à septembre, voire aux vacances de la Toussaint selon la météo. « Les hivers s’ouvrent plus tard qu’avant ; on pourrait profiter de l’automne pour continuer à proposer des sorties » estime Sébastien.
En quelques semaines seulement, la nouvelle activité a trouvé son public, séduisant autant les vacanciers que les locaux. Et prouvant qu’à Tignes, l’aventure peut aussi se vivre debout, sur deux roues, au fil des sentiers alpins.