Bourg Saint Maurice - Les Arcs – Installée depuis sept ans à Arc 1600, « La Pierre Blanche » est bien plus qu’une pâtisserie : c’est un repère pour les locaux, une halte chaleureuse pour les vacanciers, et le projet de vie de Louise Truptil et de son mari, tous deux tombés amoureux de la montagne.
C’est l’une des premières odeurs qui vous accueille à la sortie du funiculaire. Celle du pain encore tiède, du beurre fondu sur une brioche, du café fumant que l’on sert dès sept heures du matin. « Pourtant, ce n’était pas facile au début… On avait juste eu le temps de passer un été. Mais on s’est accrochés » confie Louise.
Leur aventure démarre à l’été 2017, à peine six mois avant le premier confinement. « Très vite, on a senti qu’il y avait ici une vraie place à prendre, avec des produits maison, frais, ancrés dans le territoire. »
Des produits simples, locaux et faits sur place
Le pari est clair : proposer moins, mais mieux. Des pâtisseries faites maison, avec un soin particulier accordé à l’origine des produits. Le lait vient de la ferme Rullier, à Bourg-Saint-Maurice. Le fromage, de la coopérative. Le reste suit cette même logique de proximité, dès que cela est possible.

En vitrine, les classiques du coin : tartes à la myrtille, flans au lait cru, brioches aux pralines roses. Des « gâteaux de voyage » aussi, à emporter sur les chemins de randonnée ou dans les valises des vacanciers. Et des options sans gluten, de plus en plus demandées, sans ostentation mais avec précision.

Le midi, l’espace se transforme doucement en salon de thé et en petite restauration. « L’hiver, on fait de la soupe maison tous les jours. C’est simple, mais les gens adorent : bol de soupe, tartine de fromage, un thé, et le tour est joué. » L’esprit est là : accueillant, nourrissant, sans chichi.
Une adresse de vie pour les habitants
Si les touristes constituent une bonne part de la clientèle, notamment l’hiver, Louise insiste sur le rôle de commerce de proximité qu’elle entend maintenir. « Ici, on a beaucoup de résidents secondaires, de retraités, des familles de passage… Et puis, les locaux qui montent de Bourg Saint Maurice grâce au funiculaire gratuit. »

Les jours gris ou caniculaires, c’est la montée idéale : dix minutes de trajet, une balade en station, et une halte à « La Pierre Blanche » pour un déjeuner sur le pouce ou une crêpe gourmande.
L’endroit, chaleureux, a conservé l’esprit du commerce d’origine, tout en le rénovant et en l’ouvrant. Le salon de thé a été repensé, le mobilier changé, l’ambiance rendue plus cosy. « On voulait que les gens se sentent bien, à toute heure de la journée, qu’ils puissent venir pour un croissant, un sandwich, une crêpe ou juste un moment. »

Louise, originaire du Nord, n’a plus quitté la montagne depuis vingt-cinq ans. Après avoir tenu des chambres d’hôtes, elle a trouvé ici un nouveau terrain d’expression. « C’est exigeant, bien sûr, mais gratifiant. On est au contact des gens, de leur quotidien. Et quand on fait à manger, on donne forcément un peu de soi. »